La rémunération du temps en période d’inflation : Les taux d’intérêt réel et nominal

1   Présentation de la problématique liée à l’inflation Lorsqu’une personne effectue un placement, elle perçoit en contrepartie un intérêt. Il se trouve qu’en cas d’inflation, le gain apparent – calculé sur la base d’un taux nominal – ne correspondra pas au gain réel ce, en raison de l’inflation qui ampute une partie des sommes placées. Ainsi, le taux d’intérêt réel sera inférieur au taux d’intérêt nominal présenté par la banque et sur la base duquel seront effectués les calculs. Dans un tel cas, il peut s’avérer opportun de calculer le gain réel en minorant le taux d’intérêt nominal du taux d’inflation. Exemple : On dépose pendant 1 an un montant de 100 € sur un compte d’épargne dont le taux d’intérêt annuel s’élève à 5 %. Après 1 an,  la valeur acquise par le capital placé s’élèvera à 100 + 100 x 0,05 = 100 x (1+0,05) = 105 € Supposons qu’au cours de cette même période, le taux d’inflation soit de 2 %. Cela signifie qu’en 1 an, les prix augmenteront de 1,02 et, la valeur de la monnaie (et donc le pouvoir d’achat) aura été divisée par 1,02. Dès lors, sur la période, les 105 € acquis se sont dépréciés de 2 % et ils valent 1,02 fois moins. La valeur réellement acquise par le capital placé est donc de : 105 / 1,02 = 102,94 €. L’enrichissement réel est de : 102,94 – 100 = 2,94 € (et non de 5 €). Soit un taux d’intérêt réel de 2,94 %. 2   Formule de passage du taux d’intérêt nominal au taux d’intérêt réel Il existe un calcul exact et...
La rémunération du temps : comprendre le principe des intérêts simples et composés

La rémunération du temps : comprendre le principe des intérêts simples et composés

1  Concept d’intérêt Le concept d’intérêt occupe une place centrale dans les mathématiques financières ; on l’assimile au prix du temps ou encore au loyer de l’argent. Lorsqu’une personne prête ou place un certaine somme d’argent, elle se prive pendant toute la durée du prêt ou du placement de la possibilité d’employer elle-même cet argent, et rend au contraire service à son débiteur. Puisqu’il renonce à une jouissance immédiate au profit d’une jouissance ultérieure, il est donc naturel que le créancier perçoive en échange de ce service une contrepartie appelée intérêt. Cet intérêt est fonction du capital prêté et de la durée du prêt. Il sera d’autant plus important que le montant initialement prêté est élevé et que la durée du prêt est longue. Le taux d’intérêt est le rapport entre l’intérêt obtenu pendant une unité de temps et le capital prêté. Au niveau du temps, on peut choisir diverses unités. Le plus souvent, le taux d’intérêt est annuel mais il peut aussi être mensuel, trimestriel, semestriel… Le taux d’intérêt sera généralement exprimé sous forme de pourcentage (par exemple 3 %, lorsqu’un capital de 100 rapporte 3 en une période unitaire) ou de nombre décimal (par exemple 0,03). Il convient de distinguer l’intérêt simple de l’intérêt composé : les intérêts simples sont principalement utilisés pour les crédits de courte durée (généralement moins d’un an) : escompte commercial, découvert, calcul de coupon couru sur les obligations… les intérêts composés sont utilisés pour les prêts à plus d’un an. 2  L’intérêt simple L’intérêt est dit simple lorsqu’il est payé en fin de période sans porter lui-même intérêt et qu’il est proportionnel au capital, à...
Dans quelles situations est-il nécessaire d’évaluer une entreprise ?

Dans quelles situations est-il nécessaire d’évaluer une entreprise ?

Les raisons qui peuvent conduire à l’évaluation d’une entreprise sont nombreuses.  On peut citer, sans vouloir être exhaustif, les situations suivantes dans lesquelles une évaluation peut être requise : – détermination d’une valeur de vente ou d’achat :  acquisition d’une entreprise cession d’une entreprise (ex : cession d’une petite entreprise à un groupe important, cession d’une entreprise en difficulté…) prise de participation offre de rachat par une société de ses propres actions en vue de les annuler (Code de commerce, art. L. 225-207) OPA, lancée par une société sur les actions d’une autre société  –  détermination de la valeur des titres à l’inventaire afin de provisionner une éventuelle dépréciation ;  –  augmentation de capital, qui n’est autre qu’une vente de titres dont il faut établir le prix :  acquisition d’une entreprise dans les sociétés par actions, paiement des dividendes en actions (Code de commerce, art. L. 232-18, al. 1)  –  émission d’obligations convertibles ou échangeables, d’obligations à bons de souscriptions d’actions ;  –  émission d’options dont les actions constituent le support ;  –  restructuration à l’intérieur d’un groupe qui peut se traduire par des apports partiels d’actif, des scissions ou encore des fusions ;  –  détermination d’une valeur d’échange :  dans le cadre d’une fusion de sociétés : échange des titres de la société absorbée, contre des titres de la société absorbante offre publique d’échange (O.P.E.)  –  détermination du cours d’introduction d’une société en bourse ;  –  évaluation patrimoniale : la possession par les personnes physiques d’un patrimoine (mobilier ou immobilier) d’une valeur supérieure à un certain montant entraîne la perception d’un impôt annuel de solidarité sur la fortune (ISF) ; –  enfin, l’évaluation intervient encore pour des raisons fiscales, lorsqu’il...